Oliver Trail - A chacun son Everest !

Trail de Nivolet-Revard - 51 km et 26 km - 5 Mai 2012

 

NIVOLET-REVARD 
TRAIL DU MALPASSANT
26km – 1400m D+

Samedi 5 mai 2012, 6h00, le réveil retenti. Direction la douche puis j’enfile ma tenue de combat à l’exception des manchons de compressions et des chaussures que j’enfilerai une fois le dossard récupéré. Ma petite famille est de la partie aujourd’hui et malgré un réveil à l’aube, tout le monde est prêt à 7h00. Nous sautons dans la voiture puis nous prenons la route vers Voglans. A ma grande surprise le soleil est là !!! 7h45 nous arrivons sur la zone de départ mais il y a eu de la modification de parking par rapport à l’année dernière. Pas grave nous marcherons un peu. Juste le temps de rejoindre le départ pour assister au départ du Trail du Nivolet-Revard et ses 51km pour 2700m D+. Malgré un petit retard dû à des retardataires, le départ est donné à 8h10. Je m’empresse d’aller récupérer mon dossard et « mon » T-shirt qui se révèlera en fait être un T-shirt Raidlight modèle femme pour ma petite femme car malgré les indications de tailles demandées à l’inscription, plus de XL, bravo les gars (ils m’ont déjà fait le coût en 2011 ) Juste le temps de mettre mes manchons et mes chaussure, fixé le dossard (n°1120) et je prend la direction du flashage… 8h40 Nous sommes invités à avancer jusqu’à l’arche de départ et ce sous un soleil radieux... Que du bonheur.

8h45, le décompte retenti et c’est parti !!! Positionné en milieu de peloton, je démarre à allure moyenne. Le parcours commence par quelques mètres de plat pour enchainer directement sur la colline de Voglans, une bonne petite montée goudronnée sur environ 2 kilomètres. Premières sensations bonnes, les jambes vont bien. Je bascule de l’autre côté et passe l’autoroute pour profiter de 3-4 kilomètres de plat avant d’attaquer les choses sérieuses… LA MONTEE du Malpassant. Des bruits circule autour de moi dont certains reviennent sans arrêt : « 900m de dénivelé sur 3km » Le calcul est vite fait, ça fait une pente à 30% . Ma montre indique 11km/h de moyenne, tout va bien, même si je sais que ce ne sera pas la moyenne à l’arrivée. Pour commencer, le début de la montée est un single relativement court qui ne dure pas trop longtemps et se poursuit sur une piste forestière un peu roulante. Et là, c’est le drame… Le souvenir inoubliable de l’année dernière est là, devant moi : une montée en file indienne « droit dans l’pentu » On peut voir les coureurs devant moi grimper tel les chenilles processionnaires appuyés sur leur bâtons ou penchés en avant, mains sur les genoux. C'est parti !!! Je sais que ça va être dur et long. Malgré le fait que j’effectue la montée en marchant, ça tape dur… 160 / 165 bpm mais les jambes suivent encore. Pas ou peu de personnes cherchent à doubler... Ça dure et c’est dur quand enfin on sort de la forêt pour en prendre lein la vue avec une vue imprenable vue sur le Lac du Bourget dans sa totalité. La partie que j’attendais et là, devant moi, encore une pente raide à souhait. Un sentier en bordure de falaise, une corde est là pour nous assister... Un replat ? Oui, c’est la bifurcation du 51km et du 26km. Un bénévole annonce à son collègue que des coureurs du 51km ont été rattrapé et sont derrière nous à présent… Les pauvres, Ils doivent en baver. Je pense alors au profil de la course et me dis que le plus dur est fait...
La descente est cependant de courte durée puisque qu’il est plutôt question de woops. Une succession usante de montée et descente courtes. A force d’avoir bu et rebu tout au long de cette montée, la boisson énergétique commence à avoir du mal à passer… Je rêve d’eau fraiche et NATURE . Un coup d’œil sur ma montre : 12ème km… Le ravito est tout proche. Un bénévole me confirme. La « VRAIE » descente commence alors, un magnifique single. Seul point noir, la boue. Une couche de boue, lourde et grasse rend le chemin glissant, et nécessite une concentration à chaque petit devers pour éviter le salto ou le saut de l’ange. J’en profite cependant pour doubler quelques coureurs qui m'avaient passé dans la montée, c’est bon çaaa . Une coureuse me suit à 2 mètres derrière depuis le début de la descente, mon honneur est en jeu…. Pas question de se faire doubler et de plus en descente !!! Mais c’est qu’elle va vite dis donc… La motivation n’en est que plus forte pour avaler ce single! Une petite pancarte apparait : « 300m, ravito » et ça y est. 16km de parcourus et de l’EAU !!!! 2 verres d’eau, 2 tranches de saucisson que je mastique en repartant et hop c’est reparti… la course est encore longue… Le chemin repart aussitôt avec une magnifique étendue de… BOUE. Un sentier boueux à souhait et terriblement glissant s’offre à moi. Courir tout en gardant l’équilibre devient une tache difficile. Les jambes tirent… Encore des woops qui s’enchaînent avec cette foutue boue qui rend les pieds lourds… La fatigue commence à se faire sentir, les cannes chauffent et laissent apparaitre le temps de quelques demi-secondes les prémisses de crampes… Aïe, pas ça s’il vous plait !!! Je décide de marcher un peu et de bien boire. Je m’arrête même un instant pour avaler un gel et une gorgée d’eau et c’est reparti. Plus de signes de crampes, ouf, pourvu que ça dure. 20ème kilomètre et me voici à Méry et son ravito en eau… J’aperçois ma p’tite femme et ma fille qui se lèvent du trottoir où elles m’attendaient. Quelques photos, un bon verre de coca et je reprends la route. J’aperçois la dernière bosse, la colline de Voglans. Passée dans un sens au début de course, il faut bien la repasser pour rentrer… Je jette un œil sur ma montre sur laquelle un détail m’interpelle… Oh le joli bug !!! De 23km il y a 2 minutes, je suis passé à 73km !!! Adieu profil de course sur le PC … J’avale doucement mais surement les derniers km de bitume, une petite bosse, un passage d’autoroute et un dernier bain de pied bien boueux… Cette fin de course semble interminable et pourtant si proche à la fois… Beaucoup de coureurs sont à bout et marchent. Leur progression est faite de marche et de relances qui, en puisant au fond de mes réserves, me permettent de grappiller quelques places. J’entends le speaker, puis l’arche d’arrivée apparait enfin… Je la franchie après 3 heures 48 minutes de course… 30 minutes de plus par rapport à mes attentes, mais content tout de même compte tenu de l’état du chemin depuis le sommet du Malpassant. Je reçois une jolie casquette Raidlight estampillée Nivolet-Revard, restitue mon dossard et savoure un grand verre de coca.

 

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Résultats:

 

Olivier (26km): 383/531 en 03:18:17  

 

Momo (51km): 69/595 en 06:04:21



31/05/2012
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